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Rwanda-Génocide: Officiels mis en examen + complément

Rwanda-Génocide: Officiels mis en examen + complément

Paul Kagame est Rose Kabuye, qui avaient été déjà mis en cause par l'enquête de Bruguière

Six militaires et officiels rwandais ont été mis en examen par deux juges français pour leur responsabilité supposée dans l’attentat qui fut le point de départ du génocide de 1994, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Cette procédure menée par les juges d’instruction Marc Trévidic et Nathalie Poux s’est déroulée ces derniers jours au Burundi, après un accord entre les autorités judiciaires françaises et le régime rwandais du président Paul Kagame.

Source: leJDD.fr

Une autre source, lePoint.fr, revient sur le même évenement avec plus de détaille:

Un pas dans l’enquête sur l’origine du génocide rwandais
  • PARIS (Reuters) – Un pas important a été franchi dans l’enquête sur l’origine du génocide rwandais de 1994 avec la mise en examen de six personnes pour l’attentat qui fut le point de départ d’un drame où ont péri 800.000 personnes.
Deux juges français, Marc Trévidic et Nathalie Poux, ont notifié au Burundi des poursuites pour « complicité d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste » à ces suspects, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Parmi eux figurent les principaux chefs de l’état-major du président Paul Kagame, actuel président rwandais.
Auditionnés par les juges, ils ont contesté toute responsabilité. Leur audition au Burundi résulte d’un accord entre la justice française et Kigali.
En contrepartie, les mandats d’arrêt délivrés en 2006 par la France contre ces personnes, et qui avaient provoqué la rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali, devraient être levés. L’enquête va se poursuivre.
Le dossier vise l’attentat contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana en avril 1994, abattu par des missiles à son atterrissage à Kigali. Onze autres personnes avaient été tuées, dont quatre membres d’équipage français.
Cet événement mystérieux a été le point de départ de l’un des plus grands génocides du XXe siècle, le massacre de 800.000 personnes, pour la plupart de l’ethnie tutsi, par des extrémistes de l’ethnie hutu, celle du président Habyarimana.
On ignore toujours si c’est la guérilla du FPR (Front patriotique rwandais), commandée par le Tutsi Paul Kagame, qui a commis l’attentat, déclenchant ainsi les massacres, ou si ce sont les extrémistes hutu qui l’ont fait pour favoriser des projets génocidaires déjà prêts.
RAPPROCHEMENT PARIS-KIGALI
Ce rendez-vous judiciaire au Burundi a permis d’éviter aux suspects une incarcération qui aurait été procéduralement automatique s’ils étaient venus en Europe. Ils resteront poursuivis mais retrouvent leur liberté de mouvement.
« Cette démarche est fondamentale puisque les mandats d’arrêt seront ensuite levés et que nos clients pourront donner toutes les explications voulues », a dit à Reuters pendant les auditions au Burundi Me Lef Forster, avocat français des suspects.
Les mandats d’arrêt délivrés en 2006 avaient suscité une crise diplomatique, Paul Kagame considérant que Paris tentait de lui renvoyer la responsabilité du génocide.

Juge Français anti-terroriste, Jean-Louis Bruguière


Les relations diplomatiques ont été rétablies depuis. En déplacement au Rwanda en février 2010, le président Nicolas Sarkozy a reconnu des « erreurs » de la France, qui soutenait en effet le régime Habyarimana, dont sont issus les génocidaires.
Les juges Marc Trévidic et Nathalie Poux ont auditionné et mis en examen au Burundi deux des principaux chefs militaires du FPR de Paul Kagame, James Kabarebe et Charles Kayonga. Plusieurs officiers et hauts responsables du régime l’ont aussi été.
Un septième homme manque à l’appel car il est réfugié en Afrique du sud. Une dernière personne visée par les mandats de 2006, Rose Kabuye, a déjà été mise en examen fin 2008 en France après avoir été arrêtée en Allemagne.
Le juge Jean-Louis Bruguière, auquel Marc Trévidic a succédé en 2007, accusait Paul Kagame d’avoir planifié et mis en oeuvre l’attentat avec son état-major.
Le juge s’appuyait sur deux témoins rwandais, mais ils ont été depuis réinterrogés par le juge Trévidic et l’un a dit avoir menti, l’autre atténuant fortement sa déposition en admettant qu’il n’était pas témoin direct des faits.
Les juges français ont aussi repris toute l’enquête technique sur les tirs, avec un premier transport sur les lieux de l’attentat à Kigali en septembre dernier, en compagnie de nombreux experts. Un rapport est attendu en février prochain.

Edité par Yves Clarisse

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