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RDC: la veuve de Patrice Lumumba réclame un jugement confirmant le décès de son époux

RDC: la veuve de Patrice Lumumba réclame un jugement confirmant le décès de son époux
Mme Pauline Opango Lumumba

Mme Pauline Opango Lumumba

Mme Pauline Opango Lumumba


KINSHASA 18/02 (BELGA) – La veuve du premier Premier ministre congolais Patrice Emery Lumumba a saisi le tribunal de grande instance de Kinshasa pour obtenir la délivrance d’un jugement confirmant le décès de son époux, assassiné dans des circonstances restées obscures le 17 janvier 1961, a rapporté vendredi un journal kinois.
La famille de M. Lumumba, entre-temps élévé au rang de « héros de l’indépendance nationale », n’a eu la confirmation de son décès qu’en 2000, lors de la parution du livre « L’assassinat de Lumumba » du sociologue belge Ludo De Witte, qui avait entraîné la constitution d’une commission parlementaire en Belgique. Elle ne dispose toutefois pas d’un acte de décès officiel, précise le journal ‘Le Potentiel’.
« A défaut d’un certificat de décès permettant l’ouverture d’une succession, la veuve (Pauline Opango, NDLR) veut obtenir, comme l’exige la loi, un jugement confirmant la mort de son mari », précise le quotidien.
Depuis lors, sa dépouille est restée introuvable.
La demande de Mme Opango a été révélée mercredi par son avocat.
M. Lumumba était devenu, en juin 1960, le premier chef du gouvernement après l’indépendance de l’ex-Congo belge, accordée dans la précipitation lors de la Table ronde de Bruxelles quelques mois auparavant.
Il n’a toutefois exercé cette fonction que quelques mois dans un pays immédiatement plongé dans les troubles et divisé par les rébellions armées.
C’est toutefois le futur maréchal Mobutu Sese Seko qui a scellé son sort et permis son assassinat, en l’envoyant au Katanga. M. Lumumba est torturé dès son arrivée à Elisabethville (aujourd’hui Lubumbashi), le chef-lieu de la province séparatiste, et assassiné à 21h43, dans des circonstances restées obscures mais en présence d’officiels belges.
Une commission parlementaire d’enquête belge a évoqué en 2001 une responsabilité « morale » de la Belgique, révélant que son cadavre avait été plongé dans l’acide.

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