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La France dément l’expulsion de ses enquêteurs par le Rwanda

La France dément l’expulsion de ses enquêteurs par le Rwanda

Le ministère des affaires étrangères français  a démenti le procureur général du Rwanda Martin Ngoga, qui avait annoncé jeudi dernier, l’expulsion des enquêteurs français qui s’étaient  rendus au Rwanda dans le cadre d’une enquête sur des rwandais vivants en France et soupçonnés de génocide.

Ministère des affaires étrangères et européennes

Ministère des affaires étrangères et européennes


« Des officiers judiciaires sont allés au Rwanda dans le cadre d’une commission rogatoire internationale, ils ont effectué leur mission, ils sont rentrés à l’issue de cette mission, il n’y a pas eu d’expulsion« , a démenti vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français interrogée par l’agence Hirondelle, après que le procureur général rwandais Martin Ngoga ait indiqué, jeudi, que son pays les avait « expulsé ». Le ministère des affaires étrangères français par l’adjoint de son porte-parole Fabienne Mansencal s’est refusé de commenter les déclarations du procureur général rwandais.
 
C’est lors d’une conférence de presse tenue à Arusha en Tanzanie ce jeudi 22 mars, que Martin Ngoga, le procureur général du Rwanda a annoncé que son pays avait expulsé une semaine plus tôt, une équipe d’enquêteurs français qui était venue au Rwanda, pour mener des enquêtes sur plusieurs rwandais réfugiés en France, et soupçonnés d’avoir joué un rôle dans le génocide de 1994 au Rwanda. Martin Ngoga a indiqué que ces enquêteurs ont été expulsés, car  ils ne semblent pas faire un travail sérieux. Les enquêteurs se sont donc vus retirer l’autorisation de circuler. Il l’a justifié par le fait que plusieurs visites ont été effectuées au Rwanda par ces enquêteurs, pourtant aucun procès n’a été tenu en France.  
Plusieurs sources judiciaires ont confirmé à l’agence Hirondelle qu’il n’y a pas eu d’expulsion de la commission rogatoire qui était composée de deux officiers de la section de recherche de la gendarmerie, mais ont affirmé par contre que  le séjour de ces enquêteurs au Rwanda avait été écourté. Arrivés au Rwanda le 11 mars, ils devaient repartir le 24, mais ils ont été contraints de rentrer le 20 mars, c’est à dire quatre jours avant la fin initialement prévue de leur mission.
Un des deux membres de la commission rogatoire avait été convoqué  le 15 mars par le procureur général rwandais qui exigeait des clarifications sur les motifs de la durée des procédures judiciaires et l’absence de procès en France. Après cette convocation, la commission a été sommée de quitter la ville de Butare où ils s’étaient entre temps déplacés. Lors d’une deuxième convocation, le procureur leur a de nouveau accordé l’autorisation de circuler. Cependant, leur hiérarchie jugeant la situation trop incertaine, elle aurait ordonné à la commission de reprendre l’avion et aurait donc, par ce fait, écourté son séjour.
Jean Mitari
Jambonews.net
 


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