Jambonews FR - Restons informés

RWANDA : Amnesty dénonce l’usage systématique de la torture par le régime

RWANDA : Amnesty dénonce l’usage systématique de la torture par le régime

Amnesty International vient de dénoncer une fois de plus l’usage systématique de la torture au Rwanda, les services des renseignements militaires DMI, sont particulièrement pointés du doigt pour leurs recours répétés à la torture afin de faire parler les gens.


Amnesty International

Amnesty International


Dans son rapport annuel qui vient de sortir ce mois de mai 2012, Amnesty International, l’organisation mondiale qui lutte contre les violations des droits de l’homme met en cause le Rwanda pour le recours systématique à la torture. Selon ce rapport, plusieurs civils continuent d’être arrêtés injustement, séquestrés dans les prisons militaires où ils subissent des traitements inhumains, souvent pour les pousser à dénoncer leurs voisins, membres de leurs familles ou des simples connaissances.
Dans une interview qu’Erwin van der Borght, le représentant d’Amnesty International en Afrique a accordée à la BBC, il explique comment la culture de la torture s’est normalisée au Rwanda, ainsi, se basant sur les enquêtes que son organisation mène depuis ces deux dernières années au Rwanda. S’appuyant également sur les rapports du comité des Nations Unis de lutte contre la torture basée à Genève, il a annoncé que ces deux dernières années, au moins 18 personnes ont été enlevées et séquestrées dans les prisons clandestines installées souvent dans les cas militaires, où elles subissent des traitements cruels. C’est surtout la fameuse agence de renseignements militaires DMI, réputé pour sa cruauté, qui est en ligne de mire d’Amnesty International, cette agence est accusée d’avoir installé plusieurs prisons tenant lieu des laboratoires de la torture, surtout dans les camps militaires de Kami et Mukamira.
Selon Amnesty International, plusieurs méthodes de torture sont pratiquées dans ces camps de torture : des coups de poing, des coups de pieds, souvent à des personnes enchainées ou suspendues. L’électrocution est citée comme la méthode préférée des tortionnaires de la DMI, Amnesty International évoque également d’autres méthodes de torture comme l’étouffement par un sac sur la tête, de longues heures bras et pieds enchainés de derrière. De plus, toutes ces personnes séquestrées qui subissent des tortures sont isolées dans les cellules souvent non éclairées, sans possibilité de voir ni avocat ni médecin.
Amnesty international a annoncé avoir interrogé beaucoup de personnes ayant été relâchées, et a annoncé avoir recueilli beaucoup de témoignages sur l’intensification de la torture au Rwanda et la diversification des méthodes de torture. Le recours à la torture s’est lourdement intensifié au Rwanda en 2010, pendant la période des élections, et peu après suite au climat de terreur dû aux nombreux lancements des grenades dans la ville de Kigali.
Amnesty International s’est dit inquiet de l’usage de la torture qui s’accroit au Rwanda et ce, aux mépris des principes des droits et de la dignité humaine.
Jean Mitari

Commentaires

commentaires


© 2024 Jambonews