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Le tribunal administratif de Versailles accorde un sursis à la veuve de Juvénal

Le tribunal administratif de Versailles accorde un sursis à la veuve de Juvénal

Mme Agathe Habyarimana

Mme A. Habyarimana avec sa famille et son avocat


PARIS (AP) — Le tribunal administratif de Versailles (Yvelines) a ordonné mardi à la préfecture de l’Essonne le réexamen de la demande de titre de séjour de la veuve de l’ancien président rwandais Juvénal Habyarimana qui lui avait été refusé cet été, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Philippe Meilhac.

Le préfet de l’Essonne avait rejeté au nom du trouble à l’ordre public la demande de titre de séjour d’Agathe Habyarimana et lui avait enjoint de quitter le territoire français, a précisé Me Philippe Meilhac à l’Associated Press.

« C’est un camouflet pour le préfet de l’Essonne qui a traité le dossier de manière politique », s’est félicité l’avocat. La préfecture de l’Essonne devra réexaminer la demande de Mme Habyarimana, qui vit en France depuis 1994, sans titre de séjour. L’avocat de savait pas si la préfecture avait un délai pour procéder à ce réexamen.

Juvénal Habyarimana a été assassiné le 6 avril 1994 dans un attentat considéré comme l’élément déclencheur du génocide au Rwanda. Son épouse, Agathe Habyarimana, a été exfiltrée du Rwanda par les militaires français.

Elle a ensuite vécu entre la France et la République démocratique du Congo (ex-Zaïre), avant de s’établir définitivement en France, sans titre de séjour. Elle réside aujourd’hui chez l’un de ses enfants en région parisienne. Plusieurs d’entre eux ont acquis la nationalité française.

En 2007, la Commission des recours des réfugiés (aujourd’hui devenue la Cour nationale du droit d’asile), a rejeté sa demande d’asile en France en vertu des Conventions de Genève et pour son implication présumée dans la politique génocidaire du régime rwandais. Une décision confirmée en 2009 par le Conseil d’Etat.

Mme Habyarimana fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par le Rwanda pour son rôle présumé dans le génocide. Elle a été brièvement interpellée en mars, quelques jours après la visite officielle du chef d’Etat français au Rwanda, mais la demande d’extradition n’a pas encore été examinée par la cour d’appel de Paris.

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