BRAZZAVILLE 09/11 (AFP)
Quelque 78 personnes sont mortes depuis début octobre d’un virus de la poliomyélite dans la région de Pointe-Noire (sud), a appris l’AFP auprès du comité de crise alors qu’un communiqué de l’OMS daté du 5 novembre faisait état de 62 morts.
« Nous étions hier (lundi) d’après nos décomptes à 78 décès », a déclaré à l’AFP un membre du comité de crise, sous couvert d’anonymat.
Interrogé par l’AFP, le directeur général de la santé, le Pr Alexis Elira Dokekias, n’a pas souhaité commenter les cas de décès: « Ce qui est important, ce n’est pas d’évoquer le nombre de morts. Mais, nous avons à cette date recensé près de 183 cas », a-t-il affirmé.
« Pointe-Noire, épicentre de l’épidémie, compte à elle seule 175 cas », alors que deux cas suspects ont été enregistrés dans la Bouenza, trois dans le Niari (sud-ouest) et trois à Brazzaville, la capitale.
« Nous faisons face à un virus très virulent et potentiellement mortel. Nous nous apprêtons à lancer une grande campagne qui va toucher toute la population congolaise. Les dispositions sont prises de sorte que la campagne démarre effectivement à Pointe-Noire à partir de vendredi », a indiqué le professeur Elira Dokekias.
Officiellement, la réapparition de la paralysie flasque aiguë a été confirmée par le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) d’Atlanta (Etats-Unis) qui évoque « un polio virus de type 1 ».
La poliomyélite était considérée comme éradiquée au Congo qui n’avait plus enregistré des cas depuis 2000, selon l’OMS.
