KINSHASA 13/12 (AFP) – Le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), ex-rébellion devenue parti politique, a adhéré à l’Alliance de la majorité présidentielle (AMP), la plateforme électorale du président Joseph Kabila en vue des élections de 2011, a-t-on appris lundi auprès du CNDP.
En mars 2009, le gouvernement congolais et le CNDP avaient signé un accord de paix à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu (est) où il avait ses bases, qui prévoyait la transformation du CNDP en parti politique, la libération des membres de l’ex-rébellion détenus par les autorités de RDC et la promulgation par Kinshasa d’une loi d’amnistie des anciens rebelles.
Depuis, des membres de l’ex-rébellion ont été libérés et la loi d’amnistie promulguée mais reste l’épineuse question de l’intégration des ex-rebelles dans les institutions de la République et la reconnaissance des grades des ex-combattants qui ont été intégrés à l’armée
nationale.
Dirigé par son chef emblématique Laurent Nkunda, le CNDP avait débuté sa rébellion dans les collines du Nord-Kivu en juin 2003. Le mouvement, soutenu par Kigali, avait mis en déroute l’armée congolaise en octobre 2008 dans cette province.
Mais à la suite d’un retournement d’alliances, Kinshasa et Kigali avaient lancé en janvier 2009 une opération militaire conjointe sans précédent contre les rebelles hutus rwandais dans l’est de la RDC, qui a également abouti à l’arrestation de Nkunda le 22 janvier au Rwanda, après la défection de ses commandants passés dans le camp de Kinshasa.