Le président du congrès Rwandais du Canada, Emmanuel Hakizimana, a condamné, dans un article datant du 18 février 2011, la situation dictatoriale présente au Rwanda. Dans son article, Emmanuel Hakizimana fait une comparaison entre la Tunisie, l’Egypte et le Rwanda.
Selon lui la contestation qui a emporté les dictateurs tunisien et égyptien et qui s’étend désormais partout dans les pays arabes pourrait trouver matière à contagion ailleurs dans le monde.
La contestation ne devrait pas non plus préoccuper uniquement les dictateurs, rajoute-t-il. Elle interpelle aussi, selon lui, les puissances occidentales qui, malgré de beaux discours sur les droits de la personne et la démocratie, soutiennent fermement les régimes répressifs et liberticides, soi-disant au nom de la stabilité.
Dans le cas du Rwanda, dit-il, malgré les multiples sonnettes d’alarme tirées par les organisations telles qu’Amnesty International, Human Rights Watch et Reporters Sans Frontière, les puissances occidentales ne semblent pas exercer de pression particulière sur le régime de Kigali pour qu’il arrête la persécution des opposants et des journalistes.
« Ces puissances ne se montrent pas non plus pressées à donner une suite appropriée au rapport Mapping des Nations-Unies qui établit que l’armée de Kagame a commis des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et possiblement un génocide sur les réfugiés Hutu dans ses guerres au Congo dont le bilan dépasse 5 millions de victimes. » ajoute-il.
Selon Emmanuel Hakizimana, le monde devrait désormais comprendre que la seule stabilité qui vaille la peine d’être défendue est celle qui émerge des institutions démocratiques et répond aux profondes aspirations de tous les citoyens.
Par Irene Nyenyeli et Laure Uwase
JamboNews.net
Lire la source orginale : L’Aut’Journal