Une journée Internationale de la langue maternelle sera organisée ce samedi 5 mars à l’initiative de la communauté des Ressortissants Rwandais en Belgique, Corwabel en abregé.
« La culture est l’âme même d’un peuple », a dit jadis un sage. Et la langue maternelle en est sans aucun doute le meilleur vecteur. C’est pour cette raison que chacun se doit de ne pas oublier sa langue maternelle et de la mettre en valeur.
En effet, dans un monde où parmi les quelques 6 000 langues du monde, un grand nombre est en voie de disparition, il est important de souligner l’importance de cette richesse culturelle et linguistique.
Pour ceux qui sont en exils et qui sont amenés à apprendre plusieurs autres langues étrangères, il n’est pas évident de maintenir une bonne connaissance de sa langue maternelle.
A défaut, les conséquences sont que les générations descendantes se retrouvent complètement aliénées de leur « sources », de leur culture, ce qui emmène à une complication au niveau de l’identité culturelle.
Plusieurs jeunes rwandais vivant en Belgique n’échappent pas à ces complications, déchirés entre différentes identités culturelles.
C’est dans ce contexte que l’ASBL Corwabel, en collaboration avec les ASBL Jambo, Fora et Waka Waka, dans un souci de remettre le Kinyarwanda au centre des préocupations, organise une journée consacrée à la langue maternelle.
Au programme, il y aura un échange sur le Kinyarwanda, cette langue bantoue aux multiples richesses. En effet, avec ses « ibihekane » et ses nombreuses déclinaisons, , il est souvent difficile de s’en sortir.
Une importance sera aussi accordée à la relève de demain, qu’est la jeunesse. Cette dernière semble de plus en plus oublier d’où elle vient, au point où certains ne sont même plus capable de répondre à la simple question « bite »(comment vas-tu), en Kinyarwanda. Il est donc de mise aujourd’hui de se concerter et de trouver une manière de leur faire (re)découvrir/(re)apprendre leur langue maternelle, leur culture qui définit bel et bien qui ils sont réellement au plus profond d’eux-mêmes.
Pour tester la connaissance de chacuns et chacunes, la redoutée dictée en Kinyarwanda sera également au rendez-vous, ainsi qu’un concours du fameux « Sakwe sakwe » (Soma!)
Alors ceux qui de leur exil désirent conserver ou renouer avec notre belle langue qu’est le Kinyarwanda, il est temps de prendre des initiatives pour la remettre à l’ordre du jour et ce samedi 5 mars à Denderleeuw en est une première étape.
Par Laure Uwase
JamboNews.net