Une marche mémorable de 309 kilomètres, depuis Paris à Bruxelles, a été entreprise contre les crimes sexuels commis contre les femmes en RD Congo du 30 juin au 14 juillet 2011.
Le second but était celui de déposer auprès des instances politiques et judiciaires belges un mémorandum demandant l’ouverture d’un tribunal international pour les crimes et violences sexuelles commis en RD Congo pour juger et punir les coupables, grands et petits. Car reconnaitre qu’il y a eu crime est une chose mais il faut passer à l’étape supérieur: faire justice! Car il ne peut y avoir de paix sans justice dans la région des grands lacs d’Afrique.
Cette initiative fut soutenue par plusieurs associations et organismes dont Ni Putes Ni soumises de France et Belgique mais aussi de manière ponctuelle par des municipalités des villes traversées qui offrirent le gite et le couvert gratuitement. Beaucoup d’habitants des villes traversées de France et Belgique accordèrent leur soutien, leur compréhension et compassion à la cause. Il s’agit des villes suivantes: Goussainville, Senlis, Compiègne, Noyon, Tergnier, St Quentin, Bohain en Vermandois, Solesnes, Valenciennes, Boussu, Mons, Soignies, Halle, Bruxelles.
En marge de cette marche, un groupuscule de Belgique s’est tristement distingué par son manque de compréhension de l’objectif de la marche parlant de récupération politique de la part d’autres personnes s’étant intégrées dans la marche
Alors que la marche n’avait aucun but politique mais plutôt social voire judiciaire, ce groupe ouvertement anti-Kabila, s’en est pris à quelques personnes, dont principalement Gisèle Mandaila, députée bruxelloise(MR), présentés comme étant pro-régimes et a épousé à leur égard des comportements déshonorant pour la communauté congolaise mais aussi africaine de France et Belgique.
A leur décharge toutefois, même si cela n’excuse pas leurs gestes, Madame Gisèle Mandaila avait été prévenue depuis Mons qu’elle était indésirable. La bonne séance aurait voulu qu’elle agisse avec sagesse et laisse la direction du groupe des membres de Ni Putes Ni Soumises de France à Fatoumata Sidibe, elle aussi députée dans le même parti mais aussi activiste de très longue date dans ces mouvements d’émancipation de la femme.
Autant les combattants ont fait preuve de brutalités autant il y a eu sans doute un moment un manque de sagesse surtout de la part d’une femme politique. Et c’est du mélange des deux qu’est née cette cacophonie.
L’inaction de ceux connus comme étant les leaders de ces mouvements face à ces comportements est également à regretter.
Les 309 kilomètres parcourus par ceux venus de France mérite d’attirer plus l’attention que ces comportements ayant déshonorés la cause qui a fait marcher les uns depuis Paris, les autres depuis Mons ou Halle.
309 kilomètres de détermination de voir justice enfin faite à ces femmes, filles et hommes. 309 kilomètres de volonté de vouloir participer à son niveau. Car ce sont 309 kilomètres pour dire qu’on aurait pu être à la place de ceux et celles en RD Congo et ailleurs en Afrique victime de ces comportements criminels ayant pour but le pillage et l’exploitation des minerais dont le Coltan qu’utilisent nos appareils portables (GSM et Ordinateurs).
Donc à défaut de prendre les décisions, de changer radicalement les choses, nous avons marché, pour que symboliquement la voix, la douleur de ces femmes et les crimes des personnes concernées soient plus que jamais connu de tous et que… justice soit faite!
Momi M’buze
Jambonews.net