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Burundi: Human Rights Watch dénonce les assassinats politiques

Burundi: Human Rights Watch dénonce les assassinats politiques

Dans un communiqué paru le 25 juillet, Human Rights Watch appelle les autorités burundaises à mener des enquêtes et traduire en justice les responsables des dizaines d’assassinats politiques perpétrés au Burundi depuis fin 2010.

Bujumbura Rural


Depuis la fin de 2010 Human Rights Watch s’est entretenu avec des proches des victimes, des témoins et des autorités locales sur les assassinats politiques perpétrés dans la province de Bujumbura Rural.
Les membres ou anciens membres des Forces nationales de libération (FNL) et leurs proches constituent les principales cibles de ces crimes politiques. En représailles, des groupes armés non identifiés ont tué des membres locaux du parti au pouvoir, de la police et des agents de renseignements.
Le dernier assassinat de cette série noire est celui d’Audace Vianney Habonarugira, un ancien commandant rebel dont le corps a été découvert le 15 juillet 2011, à proximité de Bujumbura, la capitale. Selon HRW, le jeune homme âgé de 28 ans, aurait commencé à recevoir des menaces de personnes liées aux forces de sécurité au début de l’année 2011.
Le 20 juillet, le procureur de la mairie de Bujumbura annonçait qu’il avait mis en place une commission d’enquête chargée de procéder à des investigations sur l’affaire de Habonarugira et quatre autres dossiers. De hauts responsables du gouvernement burundais ont également annoncé des enquêtes et d’autres mesures pour améliorer la sécurité, mais jusqu’à présent aucune action n’a été prise à la suite de ces déclarations. Les familles des victimes quant elles, confient à HRW que le plus souvent il n’y a pas d’enquêtes ni de suivi par les autorités policières ou locales. Nombre de familles ont trop peur pour réclamer justice, et certaines ont été menacées après l’avoir fait.
« Les habitants de ces régions ne devraient pas avoir à vivre dans la peur. Le gouvernement devrait enquêter sur ces meurtres, et mener des poursuites contre les responsables – quelle que soit leur affiliation politique. Une action urgente est nécessaire pour arrêter cette spirale de violence. » confie Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch.
Irène Nyenyeli
Jambonews.net

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