Environ 1350 personnes ont assisté ce vendredi 14 octobre au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles, à « La Légende de Ndabaga », une héroïne des contes rwandais, mise en scène par le ballet Inyange.
L’histoire se déroule au 18ème siècle, au Bwishaza, petit Royaume d’Afrique centrale. Ndabaga, fille unique de Nyamutezi décide d’apprendre le maniement des armes afin de venir sur le champ de bataille, en remplacement de son père devenu trop vieux. Par son courage et sa bravoure, Ndabaga se démarque très vite et ses exploits sur le champ de bataille arrivent jusqu’aux oreilles du Mwami (Roi en kinyarwanda). Mais très vite, la supercherie est démasquée, les guerriers découvrent que Ndabaga n’est rien d’autre qu’une femme déguisée en homme et cette dernière ne devra son salut qu’au Mwami, lequel, sous le charme de sa beauté et de sa bravoure, la prend pour épouse.
Au-delà de la légende, le public était principalement venu assister aux nombreuses danses traditionnelles rwandaises et chants qui ont fait la réputation du groupe, et à ce niveau-là, il n’a pas été déçu.
Aimé Isabane, l’un des organisateurs s’est dit « bluffé » et « agréablement surpris » par le public non seulement par le nombre ou avant même le jour J « 1200 préventes avaient été vendues » mais aussi et surtout par « son enthousiasme tout au long du spectacle ».
Et pour cause, pendant près de 3h de spectacle enflammé, des tambours, des chants, des danses se sont succédé plongeant ce dernier en plein cœur de la culture rwandaise.
Parmi les moments forts de la soirée, il est à noter l’entame d’ « ikinimba »( hinga amasaka), la prestation très remarquée des Intore, les guerriers traditionnels rwandais à la chevelure blanche mais également, la prestation des jeunes pousses, qui parfois pas plus haut que 3 pommes ont réussi à faire vibrer le public, pour son plus grand bonheur.
Comme nouveauté particulièrement appréciée a été les nombreuses mises en scène d’éléments culturels et plus spécialement, celle de « Guheka umugeni», cérémonie du Rwanda au cours de laquelle, la jeune fille, quitte sa famille pour rejoindre celle de son nouvel époux.
C’est ainsi qu’une jeune fille présente dans la salle a déclaré à Jambonews être contente de voir cette scène, car « à chaque mariage on en entend parler dans les discours, mais la mise en scène a permis de se faire une idée plus précise de comment ça se passait ».
C’est en apothéose que le spectacle s’est terminé, par l’entame de la chanson phare du groupe, portant d’ailleurs son nom, « Inyange » qu’on ne se lasse décidément jamais d’entendre.
Ruhumuza Mbonyumutwa