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RDC-élections: Kabila « sûr et certain de ne pas perdre »

RDC-élections: Kabila « sûr et certain de ne pas perdre »

Joseph Kabila

Joseph Kabila est sûr et certain de ne pas perdre les élections, mais assure qu’il cèderait son fauteuil en cas de défaite.
Président de la RDCongo et candidat indépendant à sa propre succession aux élections présidentielles du 28 novembre, Joseph Kabila estime que « même si le peuple subit la misère, il reconduira l’équipe dirigeante ».

 C’est au cours d’une conférence de presse tenue le mardi 18 octobre à Kinshasa qu’il a avancé ces propos. Ces déclarations du candidat Kabila donnent le ton de ce que sera la campagne électorale qui doit commencer à la fin du mois d’octobre.
Qui veut aller loin ménage sa monture dit un célèbre adage. Pour sa première conférence de presse depuis deux ans, Joseph Kabila est apparu offensif et assez confiant pour sa réélection lors du prochain scrutin présidentiel.

 Qui va gagner les élections ? « Ce dont je suis sûr et certain, c’est que je ne vais pas les perdre. » Quelqu’un est sûr de gagner les élections à 100%? Je ne sais pas, mais moi, « je suis sur et certain de ne pas perdre » a déclaré Joseph Kabila.

Le 28 novembre 2011, les congolais sont appelés aux urnes pour renouveler la classe dirigeante. A la différence des élections de 2006, le prochain scrutin présidentiel sera à un seul tour et se tiendra le même jour que les élections législatives.

A cet effet, le président kabila a dit placer sa confiance en la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) dont il a salué le « travail de titan», avant de déclarer: «Nous sommes prêts pour les élections libres, démocratiques et transparentes. Et nous y allons avec ceux qui sont prêts

Joseph Kabila a la ferme conviction que « le peuple va résister » à toutes les manœuvres visant à perturber les prochaines échéances électorales. « Est-ce qu’on a peur d’aller aux élections ? Je le pense. Beaucoup de partis politiques ont peur d’aller aux élections. Est-ce qu’il faut les suivre ? Le Congo avance, ceux qui pensent qu’ils ne peuvent pas avancer avec nous, ils n’ont qu’à rester. Nous, on avance », a ajouté le chef de l’Etat congolais.

Ces déclarations sonnent comme une réplique à l’opposition et notamment à l’UDPS d’Etienne Tshisekedi qui a toujours réclamé la transparence du scrutin en demandant l’accès au serveur central du fichier électoral. Pour Joseph Kabila il y a en effet  «beaucoup de partis politiques qui ont peur des élections » et estime que l’accès du serveur central réclamé par l’opposition est un « prétexte » pour contester le scrutin.

Pour rappel, l’UDPS organise tous les jeudis des manifestations dans le centre-ville de Kinshasa. Dans la plupart des cas, ces manifestations sont fortement réprimées par les forces de l’ordre congolaises mais pour, Joseph Kabila, « Ce ne sont pas les manifestations de l’opposition qui vont empêcher la tenue des élections ».

Par ailleurs, à une question de la presse sur la répression des manifestations organisées à Kinshasa par l’UDPS, Joseph Kabila a répondu :« On n’a pas besoin de manifestations pacifiques chaque jeudi. D’ailleurs, il nous reste combien de jeudis pour qu’on organise les élections ? Quatre ou cinq ! Il ne faut même pas dire ‘manifestations pacifiques’. On n’a pas vu des gens qui ont été blessés par ces manifestants dans cette même ville ? »

Le parti du doyen des opposants congolais n’a pas tardé à réagir. Selon Serge Mayamba membre actif de l’UDPS, les manifestations de l’UDPS n’ont pas pour objectif d’empêcher la tenue des élections mais plutôt d’obtenir la transparence du processus électoral. C’est ainsi qu’il a déclaré que son parti maintenait l’organisation des marches tous les jeudis « jusqu’à ce que la voix de la démocratie triomphe ».

Outre des questions liées à la tenue des élections, de nombreuses questions liées à l’actualité ont été évoquées notamment le bilan (2006-2011) de son quinquennat qu’il juge largement positif, le dialogue avec les membres de l’opposition et de la société civile mais aussi les problèmes sécuritaires à l’Est du pays avec l’échec des négociations avec les FDLR ( Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), toujours actives dans l’est de la RDC. Selon des sources onusiennes, les rebelles hutus du FDLR comptent actuellement moins de 2.500 combattants toujours actifs dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dans l’est de la RDC. Ils sont régulièrement accusés de commettre des exactions contre les populations. A en croire Joseph kabila, « ce ne sont pas les deux ou trois groupes armés éparpillés à l’est du pays qui peuvent ou qui vont empêcher la RDC d’aller aux élections ».Pourtant si « tout va bien » pour le président kabila, il y a de quoi être sceptique quant à la réelle tenue des élections à la date prévue. De nombreuses ONG estiment que la situation est préoccupante. C’est le cas du Centre Carter (une ONG américaine) qui se dit très inquiet par les difficultés rencontrées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Nous pouvons épingler la publication tardive des listes électorales mais aussi la confection et l’acheminement du matériel.

Quoi qu’il en soit, la CENI maintien la date du 28 novembre pour les deux scrutins (présidentiel et législatif), même si un report des élections législatives n’est pas à exclure. Tout compte fait le train des élections est déjà sur les rails. Rendez-vous au quai le 28 Novembre pour observer s’il arrivera bien à l’heure et sans ambages.

Par Cynthia Bashizi
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