Ce samedi 12 mai 2012, à Bruxelles, aura lieu une manifestation visant à réclamer « la libération immédiate et sans conditions de Victoire Ingabire Umuhoza, la Présidente des FDU-Inkingi ainsi que de tous les prisonniers politiques du Rwanda».
Quelques centaines de personnes sont attendues ce samedi en fin de matinée au Rond-Point Montgomery afin d’entamer une marche vers l’Ambassade du Rwanda.
Selon le communiqué de presse envoyé par les FDU, organisateurs de l’événement, cette manifestation aura pour objet de « dénoncer le caractère politique du procès de Mme Victoire Ingabire Umuhoza » et « d’exiger sa libération immédiate et sans conditions ».
Cette manifestation intervient deux semaines après que le Procureur ait réclamé, la condamnation à perpétuité à l’encontre de l’icône de l’opposition rwandaise actuellement jugée in absentatia devant la Haute Cour.
Victoire Ingabire, avait en effet annoncé le 16 avril à la Haute Cour de Kigali qu’elle avait « irrévocablement perdu confiance dans la possibilité d’avoir un procès équitable » et que par conséquent, « elle boycotterait toutes les prochaines audiences à venir ».
Le procureur avait pour sa part annoncé que « les supposées intimidations de témoins de la défense » qu’invoquaient l’opposante au FPR, n’étaient pas une raison suffisante de se retirer, et qu’elle serait contrainte de se présenter à la Cour quand bien même elle persisterait à vouloir boycotter les audiences, annonçant qu’au besoin, un nouvel avocat pourrait être désigné pour la représenter en son absence.
C’est dans un tel contexte que moins de 10 jours, après l’annonce par Victoire Ingabire de sa décision de retrait, le procureur avait requis la prison à perpétuité à son encontre. Le verdict de la Cour est attendu pour le 29 juin.
Parmi les autres objectifs de la manifestation ; figure la condamnation avec « la plus forte énergie » des actes « de violations des Droits de l’Homme et intimidations contre les membres de l’opposition politique à Kigali par la police rwandaise ».
Par cette dénonciation, les organisateurs de la manifestation souhaitent mettre en lumière et appeler à mettre un terme aux actes d’intimidations à l’encontre des militants des partis d’opposition au Rwanda qui ont connues une recrudescence au mois d’avril 2012.
Dernier incident en date, l’arrestation le dimanche 29 avril 2012, de neuf responsables du PS-Imberakuri au domicile de la mère de Bernard Ntaganda. La police rwandaise avait affirmé que ces personnes avaient été arrêtées suite à l’appel de la mère de Bernard Ntaganda, qui aurait prétendu que ces individus avaient « violé son domicile ».
Cette version des faits avait été vigoureusement contestée par le parti qui avait affirmé dans un communiqué que ses membres étaient allés en visite de « réconfort » auprès de la mère de Bernard Ntaganda, le Président du parti, à la suite de la confirmation de la condamnation de son fils à 4 ans de prison pour « atteinte à la sureté de l’Etat » et « divisionnisme ».
Quelques jours plus tard, en date du 1er mai 2012, les 9 responsables du PS-Imberakuri avaient été libérés et pu regagner leurs domiciles
Ruhumuza Mbonyumutwa
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