Washington, DC – l’intervention militaire du Rwanda chez son voisin la République démocratique du Congo, fut l’objet de la séance du Congrès américain qui a eu lieu le mercredi 19 septembre 2012 et présidée par le parlementaire Chris Smith, Président de la commission parlementaire qui s’occupe de l’Afrique et des droits de l’Homme.
L’objet de la séance était d’examiner la politique américaine envers le Rwanda, suite au rapport des Nations-Unies qui accuse ce dernier de soutenir le mouvement rebelle M23, qui combat les troupes de l’armée congolaise dans la province du nord Kivu, à l’est du pays.
« Six millions de personnes ont perdu la vie en RDC suite au conflit. Loin de résoudre les problèmes ethniques, l’intervention du Rwanda en RDC a exacerbé les tensions au sein des différents groupes ethniques vivant dans la région” a déclaré Chris Smith, qui présidait la séance. “Aujourd’hui, nous tenons cette séance pour trouver un moyen d’aborder les facteurs qui ont amené le Rwanda à faire une intervention armée, en espérant que le gouvernement américain pourra trouver une solution durable face à la crise au Congo » a-t-il notamment ajouté en guise d’introduction.
Sous le thème “l’examen du rôle du Rwanda dans l’insurrection au RDC”, le Congrès a auditionné des témoins comparant devant la sous-commission sur l’Afrique, la santé mondiale et les droits de l’Homme. La sous-commission a examiné le rôle du Rwanda au Congo à la lumière du récent rapport des Nations-Unies qui accuse le Rwanda de soutenir la rébellion qui ravage l’est du Congo et notamment les provinces du Nord et Sud Kivu. Depuis le génocide de 1994 jusqu’à la publication de ce rapport, la communauté internationale s’était toujours abstenue de commenter les interventions rwandaises à l’est du Congo.
« Nous devons mieux comprendre la désolation causée par ces interventions armées et déterminer dans quelle mesure les Etats-Unis pourraient jouer un rôle utile pour mettre fin à cette crise » a encore ajouté Smith.
Jeph Mboneye
Jambonews.net
Article original publié sur la version anglais de Jambonews.
Traduit de l’anglais par Doreen Uwineza