« Le Conseil de sécurité a examiné le 21 novembre le nouveau rapport du groupe des experts de l’ONU, qui a présenté des preuves selon lesquelles le gouvernement rwandais et des individus en Ouganda soutiennent le groupe rebelle M23. Tout ce soutien est inacceptable, préjudiciable à la sécurité de la région et en violation directe avec la résolution 2076 du Conseil de sécurité, qui exige que tout soutien extérieur au M23 cesse immédiatement » vient d’annoncer le Royaume-Uni ce jeudi 22 novembre, par le biais du Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, William Hague et la Secrétaire d’Etat pour le Développement International, Justine Greening.
Cette déclaration fait suite à la publication du rapport définitif des experts de l’ONU ce mercredi 21 novembre 2012 , le jour même où le M23 prenait Goma ainsi que la localité de Sake.
Ainsi le Royaume-Uni a jugé l’ensemble des preuves selon lesquelles le Rwanda soutient le M23 en RDC comme étant crédibles et convaincantes. « Nous allons étudier les implications de ce rapport dans son intégralité, mais ces allégations seront nécessairement un facteur clé dans les décisions futures en ce qu’il s’agit de l’aide au gouvernement rwandais » a assuré le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et la Secrétaire d’Etat pour le Développement International.
Londres note également que l’implication de l’Ouganda est moins intense et moins systématique que celle du Rwanda. Elle appelle également les deux pays « à répondre intégralement aux conclusions formulées dans le rapport et de s’engager ouvertement et de manière constructive dans le processus de l’ONU. »
Par la même occasion, le Royaume-Uni a exprimé sa préoccupation quant à « l’escalade de la situation dans l’Est de la RDC et le sort de la population civile. ». Le départ du M23 de Goma a aussi de nouveau été exigé ainsi que « la restauration de l’autorité étatique du gouvernement de la RDC à Goma et dans le Nord-Kivu, et la fin des attaques contre la population civile. »
Enfin, le Royaume-Uni a salué « les efforts de la Conférence Internationale sur La région des Grands Lacs (CIRGL), présidée par le gouvernement ougandais, qui a réuni les pays de la région afin de tenter de trouver un moyen d’avancer. »
Laure Uwase
Jambonews.net