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RDC : Nouvel incident entre l’armée congolaise et le M23

RDC : Nouvel incident entre l’armée congolaise et le M23

Des échauffourées sont survenues dans la nuit de lundi 14 au mardi 15 octobre entre le M23 et les Forces armées de la RDC (FARDC) sur la ligne de front se situant à Kibumba au nord de Goma (Nord-Kivu). 

source : slateafrique.com

source : slateafrique.com


L’affrontement a donc eu lieu dans la localité de Kanyamahoro, sur la ligne de front de Kibumba, à 30 km au Nord de Goma. Selon une source de la Monusco contactée par l’AFP, les heurts ont résulté de la rencontre sur la ligne de front, de « deux patrouilles« , une du Mouvement u 23 mars(M23) et une autre des FARDC et n’ont duré qu’une vingtaine de minutes.
Les deux protagonistes qui se partageaient le contrôle de Kanyamahoro se rejettent la responsabilité de cette attaque.
 
Le lieutenant-Colonel Olivier Hamuli, porte-parole des FARDC a déclaré à l’AFP : « Le M23 nous a encore une fois provoqué vers 2h00 du matin, sans succès ». Il a poursuivi en affirmant qu’en cas de récidive, le mouvement rebelle devrait « endosser toutes les conséquences ». Selon lui, l’armée régulière n’a en somme fait que réagir aux tentatives de percés du M23.
De son côté, le M23 a réagi dans un communiqué : « Nos positions ont été attaquées ce matin par les FARDC qui occupent certaines de nos positions de Kanyamahoro sur la ligne de Kibumba ». Le M23 a également dénoncé  le contrôle total de la localité de Kanyamahoro par les FARDC.
Les deux parties n’ont pas fait état de victimes.
Ce nouvel épisode s’inscrit à la suite de celui survenu vendredi dernier, lorsque le M23 avait été l’auteur de tirs contre un hélicoptère de la Monusco à Rumangabo au Nord-Kivu. Cette attaque avait été fortement condamnée par le gouvernement congolais.  « Pareille attaque qui cible les forces des Nations Unies est assimilée à un crime de guerre aux termes des conventions de Genève et de tous les protocoles additionnels à ces conventions. Nous appelons donc la communauté internationale à y répondre par des sanctions appropriées », avait alors déclaré Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais.
Du côté de la Société civile du Nord-Kivu et de son Vice-président, Omar Kavota, on exhorte Kinshasa à déclarer l’état de siège dans les territoires de Rusthuru, Masisi et Nyiragongo, dans le Nord-Kivu. Kavota soutient que plusieurs militaires rwandais et ougandais ont rejoint les rangs du M23 ces derniers jours et il invite les autorités congolaises à réagir militairement.
Ces incidents surviennent alors que les discussions entre les deux camps sont dans l’impasse depuis quelques semaines.Les pourparlers devaient reprendre ce mardi à Kampala et une solution de sortie de crise devait être proposée par le Président Museveni, en sa qualité de médiateur.
Les discussions bloquent notamment sur la demande des rebelles de bénéficier d’une amnistie totale alors que Kinshasa refuse de réintégrer les rebelles dans l’armée régulière. Cette succession d’évènements malheureux risque de ne pasfaciliter les négociations.
Norman Ishimwe
Jambonews.net

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