Bernard Ntaganda, président du PS Imberakuri
L’organisation de défense des Droits de l’Homme, Amnesty International a demandé en date du 11 février 2011, la libération inconditionnelle de Bernard Ntaganda, emprisonné, selon l’organisation, sur la base d’accusations motivées par des considérations politiques.
Bernard Ntaganda, président du Parti social ideal (PS-Imberakuri), a été condamné à une peine de quatre ans d’emprisonnement après avoir été déclaré coupable d’atteintes à la sécurité du pays, de « divisionnisme » – pour avoir prononcé en public des discours critiquant la politique du gouvernement en amont des élections de l’an dernier –, et de tentative d’organisation d’une manifestation « non autorisée ».
Le directeur du programme Afrique d’Amnesty International, Erwin van der Borght a déclaré que « La tendance de plus en plus marquée au Rwanda consistant à déclarer des personnes coupables d’atteintes à la sécurité nationale parce qu’elles ont critiqué les politiques gouvernementales est très inquiétante et contraire aux obligations du pays au titre du droit international relatif aux droits humains ».
Il a également déclaré que « La décision rendue le vendredi 11 février incrimine encore une fois la contestation pacifique »
Amnesty international estime que « Les poursuites engagées contre Bernard Ntaganda pour atteintes à la sécurité nationale et pour « divisionnisme » s’appuyaient uniquement sur ses discours critiquant certaines politiques du gouvernement. »
L’organisation ajoute que les lois qui interdisent les discours de haine sont rédigées en termes flous et érigent ainsi en infraction des propos qui ne s’apparentent pas à un discours de haine, y compris des critiques légitimes à l’égard du gouvernement.
Par Laure Uwase
JamboNews.net
Source : Amnesty International
